Que visiter à Arles ?
Arles, la petite Rome des Gaules
Commune située dans les Bouches-du-Rhône, Arles a une histoire qui remonte jusqu’à l’Antiquité.
Fondée par Jules César, elle a su préserver son patrimoine archéologique et le mettre en valeur afin d’en tirer profit si bien qu’actuellement, le tourisme constitue la principale source de revenu de la ville.
Les Arènes
Elles ont été construites à la fin du premier siècle après Jésus-Christ, sous l’égide de l’empereur Domitien. S’inspirant du Colisée de Rome, elles sont moins bien conservées que les arènes de Nîmes mais, bien qu’elles leur soient antérieures, elles sont plus grandes que leurs jumelles. Restaurées en 2006, les arènes accueillent corridas et courses camarguaises.
Tous les mardis et jeudis, une troupe de comédiens présente au public des combats de gladiateurs et des scènes de la vie antique.
Le Théâtre Antique
Il fut construit à la fin du premier siècle avant Jésus-Christ, sous le règne d’Auguste. Il a une forme semi-circulaire et, le long de sa base, on y trouve un bâtiment qui servait de scène et où étaient installés les décors.
La richesse du théâtre, illustrée par les nombreux bustes que l’on a retrouvés lors des fouilles archéologiques, témoigne de l’importance qu’avait la ville aux yeux de l’empereur. Aujourd’hui, le théâtre accueille les Rencontres Internationales de la Photographie, le Festival du Film Peplum ainsi que les Fêtes d’Arles et du Costume.
La Place de la République
Cœur de la ville d’Arles, la place se situe au sud du forum. Lors de la période moyenâgeuse, elle avait des dimensions bien plus petites que celle qu’elle n’arbore actuellement. Alors qu’elle n’était qu’un étroit parvis coincé entre les églises Saint-Trophime et Sainte-Anne, elle a commencé sa mue au seizième lors de l’édification de l’hôtel de ville.
Au cours du temps et au fur et à mesure des aménagements, elle s’enrichit de monuments aux fonctions diverses et aux styles hétéroclites. A l’heure actuelle, elle a des airs de place à l’italienne avec, en son centre, une obélisque qui habillait jadis le cirque romain.
L’ancienne cathédrale Saint-Trophime
Devenue basilique mineure en 1882, sa construction débute au douzième et se termine au quinzième. C’est une église romane dont le chœur, gothique, date du milieu du quinzième.
Sa reconstruction fut entreprise après la mort de l’archiépiscopat qui l’avait décidée, en raison du trop grand nombre de pèlerins se rendant sur sa tombe qui était, selon la légende, porteuse de miracles. Parmi le mobilier de cette église, se trouvent de nombreuses tapisseries d’Aubusson illustrant la vie de la Vierge et celle du Christ.
L’Hôtel de Ville
Situé sur la Place de la République, il est le siège de la mairie d’Arles. Le bâtiment date de la deuxième moitié du dix-septième siècle, alors que la ville connaissait une période de prospérité.
Sa construction fut néanmoins tumultueuse car il fallut démolir le bâtiment de nombreuses fois à cause de malfaçons. On doit les plans à Jacques Peyret et la conception de la façade, à Jules Hardouin-Mansart, premier architecte du roi Louis XIV, qui a notamment dessiné le Grand Trianon de Versailles et l’Hôtel des Invalides.
La Place du Forum
Le Forum fut la première grande réalisation de la colonie romaine installée dans la ville. Construit sous l’empereur Auguste, il était situé au croisement des voies nord-sud et est-ouest.
Bien que, pendant l’Antiquité, cette place faisait plus de trois mille mètres carrés, elle est aujourd’hui plus petite mais reste néanmoins un lieu vivant qui attire les touristes et les Arlésiens grâce à ses nombreuses terrasses. Cette place a été rendue célèbre par la peinture de Van Gogh « Terrasse du café, la nuit », réalisée dans les tons bleus et jaunes.
Le Musée de l’Arles Antique
Inauguré en 1995, il regroupe plusieurs collections d’objets archéologiques ayant attrait au passé d’Arles. Le début de la visite est consacré à la Préhistoire et à la Protohistoire, c’est-à-dire la période comprise entre la fondation de Marseille par les Grecs et la fondation d’Arles par Jules César.
Puis, se succèdent une partie sur le Haut-Empire, de la création de la ville jusqu’à la chute de l’empire romain et, enfin, une partie sur l’Antiquité tardive où se trouve une somptueuse collection de sarcophages. Le musée possède aussi une bibliothèque d’étude ainsi que différentes expositions temporaires, la dernière ayant été dédiée à Rodin et l’influence que l’Antiquité exerça sur son art.
Les Thermes de Constantin
Avec ceux de Cluny, ils sont parmi les mieux conservés de France. Ils ont été construits par l’empereur éponyme au quatrième siècle. Pendant de nombreuses années, ils ont été confondus, à tort, avec les ruines d’un palais que Constantin aurait érigé dans la ville.
Les vestiges que l’on peut contempler comportent trois piscines, deux rectangulaires, et une autre en abside. Les thermes recèlent encore de mystères puisque les parties situées au sud des vestiges n’ont pas encore été fouillées par les archéologues.
L’Abbaye de Montmajour
Monastère bénédictin fondé au milieu du dixième siècle, il devint très vite l’un des plus riches de Provence. Entre le onzième et le dix-huitième, l’abbaye fut complétée par la construction de nombreux autres bâtiments religieux.
A la Révolution, elle fut abandonnée, déclassée et passa monument historique en 1840, ce qui permit le financement de nombreux travaux. Elle a inspiré Van Gogh qui l’a notamment peinte au crépuscule dans un tableau nommé « Coucher de Soleil à Montmajour », daté de 1888.
Le Château de Montauban
Célébrée par Alphonse Daudet dans sa préface aux « Lettres de Mon Moulin », c’est une superbe bâtisse qui était, à l’origine, un mas. Datant de la fin du dix-huitième, il fut la demeure d’une riche famille, les Ambroy, qui accueillait l’auteur lorsqu’il séjournait dans la région.
Le bâtiment affiche des influences multiples. Si l’escalier du perron rappelle le style italien, le toit en terrasse, les frontons et la présence de deux ailes latérales évoquent indubitablement le classicisme français.
Le Parc Naturel Régional de Camargue
Il est situé entre les bras du delta du Rhône et est constitué, en grande partie, de zones marécageuses. Particulièrement connu pour sa multitude d’espèces ornithologiques, le parc est aussi réputé pour ses flamands roses.
Chaque année, il accueille plus de cent vingt mille oiseaux qui viennent y passer l’hiver avant de reprendre leur vol, ce qui en fait le premier site français en la matière, devant le bassin d’Arcachon.