Que visiter à Niort ?
Niort, la capitale sociale de la France
Petite commune des Deux-Sèvres et chef-lieu du département, Niort a la particularité d’héberger les sièges de plusieurs grands établissements d’assurance.
Plus largement, son économie repose sur le secteur tertiaire, lequel a façonné la ville et lui a donné cet air calme et apaisé. C’est une ville assurément charmante qui est placée au centre de nombreux carrefours commerciaux.
La Vieille Ville
Autrefois ceinturée de remparts, le quartier historique comprend des quartiers appartenant aux deux rives de la Sèvre. Rive gauche, on y trouve l’hypercentre, lequel comprend de nombreuses boutiques. Sa limite est la place de la Brèche.
Sur cette rive, on trouve aussi la colline Saint-André avec ses ruelles et son ancien champ de foire, aujourd’hui la place Chanzy, ainsi que le quartier Notre-Dame. Sur la rive droite, on y trouve le quartier de Bessac. C’est le lieu supposé de l’arrivée des premiers habitants de la ville lors de l’époque gallo-romaine.
Le Donjon
Sous le terme « Le Donjon » se cache en réalité deux tours jumelles. Cet ensemble, d’architecture romane, est l’un des plus beaux de ce type en France.
Il est l’œuvre d’Henri II qui, voulant mettre sa femme Aliénor d’Aquitaine à l’abri et lui donner un ouvrage à la mesure de l’amour qu’il avait pour elle, l’a fait construire à la fin du douzième siècle.
Les tours jumelles appartenaient à un château de plus de sept-cents mètres de long.
À l’heure actuelle, le Donjon est classé monument historique. Il accueille de temps en temps des expositions temporaires. Au sommet de la tour, un superbe panorama de la ville attend les plus courageux.
Le Pilori
Il s’agit de l’ancien hôtel de ville. Construit selon un plan en trapèze, il fut édifié au seizième siècle à l’endroit même où se trouvait le pilori de la ville, au Moyen-Âge.
Si le bâtiment principal date de la Renaissance, la partie supérieure du beffroi date du dix-huitième. Au cours de l’histoire, il fut utilisé comme prison, comme bibliothèque, et il accueille maintenant des expositions.
Le bâtiment présente de jolies moulures, des fenêtres ornées de frontons sculptés et de gargouilles. À l’intérieur, on peut remarquer une cheminée peinte avec un décor végétal.
Le Musée Bernard-d’Agesci
Il a trouvé sa place dans d’anciens locaux scolaires et a été le fruit d’une politique de culture ambitieuse.
Au sein de l’ancien lycée pour filles Jean-Macé, on y trouve trois collections concentrées en un seul lieu, une collection dédiée aux beaux-arts, une autre à l’histoire naturelle et une dernière au mobilier et au matériel scolaire.
Le Conservatoire de l’éducation, véritable fer de lance du musée, présente des appareils scientifiques, des cartes, des ouvrages et des films scolaires, retraçant plus d’un siècle et demi d’éducation à la française.
L’Église Notre-Dame
C’est un édifice de style gothique flamboyant dont l’origine remonte au quatorzième. C’est une ancienne église romane, profondément modifiée au quinzième et au seizième.
Avec un clocher s’élevant à soixante-quinze mètres, elle est l’un des points de repère de la ville. Le portail de l’entrée nord a été fait par Mathurin Berthomé. Il mêle des motifs gothiques et renaissants au sein d’une composition dédiée à la Vierge.
Le côté sud de l’église abrite des tombeaux de marbre appartenant à la famille Baudéan-Parabère.
L’Église Saint-André
De la première église, jadis église romane d’importance, il ne reste plus que quelques ruines que l’on a conservées dans un musée.
Une nouvelle église a été construite dans un premier temps à l’époque moyenâgeuse et agrandie lors de la Renaissance. Pillée pendant les guerres de religion, elle fut reconstruite et achevée à la fin du dix-septième.
Lors des guerres de Vendée, le bâtiment servait de magasin. On y vendait du fourrage pour les bêtes. Celle qui est édifiée aujourd’hui date de la deuxième moitié du dix-neuvième.
Les Halles
Les Halles reflètent très bien les possibilités architecturales que la deuxième révolution industrielle a offertes.
Construites en 1885 dans le style de Baltard, à qui ont doit les Halles de Paris, celles de Niort sont en fonte et en acier.
Troisième marché couvert de la ville, il se compose d’une nef centrale et de deux bas-côtés. Les façades sont ornées d’arcatures indiquant les portes d’entrée.
Du mardi au dimanche, la matinée et jusqu’à quatorze heures, il est possible d’y venir faire ses courses.
L’Hôtel de Ville
Le nouvel hôtel de ville a succédé au Pilori. On le doit au maître-maçon et architecte Mathurin Berthomé.
Il fut construit dans un style renaissance et il se fait même appeler Pilori par les Niortais, éclipsant quelque peu l’ancien.
Il abandonna ses fonctions administratives à la Révolution, lesquelles furent transférées dans le château qui occupait la place des Halles.
À la construction de ces dernières, on déménagea l’hôtel de ville dans la rue éponyme. Le beffroi porte encore les armes de la ville sur lui.
Le Logis de l'Hercule
C’est une maison particulière qui se situe au numéro 16 de la rue Cloche Perse. Elle a la triste réputation d’avoir été la maison qui a abrité le tout premier cas de peste.
En 1603, alors qu’allait se tenir la foire Saint-Jean à la Porte-Latine, la maladie se repend dans la ville, décimant plus du tiers de sa population.
Contractée par un commerçant de La Rochelle, elle s’est d’abord rependue à travers le Logis d’Hercule, à l’origine une auberge.
La visite de ce lieu se termine par une dégustation d’Angélique de Niort, une racine confite qui a pour vertu d’éloigner la peste.
La Place de la Brèche
Ancien parking à ciel ouvert, il a été rebaptisé en place à la faveur d’une métamorphose étonnante.
Le parking a été reconstruit en souterrain et l’espace a été investi pour y installer un cinéma multiplex de douze salles ainsi qu’un immense jardin public.
Le bas de la place, qui était auparavant ouvert aux voitures, a été aménagé avec des terrasses de cafés et des restaurants.
La Coulée Verte
Elle relie Niort à Magné, la première cité du marais poitevin. Il s’agit d’un espace aménagé qui est composé de quais et de berges aux noms évocateurs comme le « pont des arts » ou les « eaux vives ».
Au cours d’une promenade où l’on passe d’îlot en îlot et de rive en rive, il est possible de découvrir le marais sans véritablement s’éloigner de la ville. C’est un bout de nature à portée de pas.
Le Marais Poitevin
À cheval sur la Vendée, les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime, il est appelé la « Venise Verte » par les amoureux du paysage.
On y trouve des marais asséchés et mouillés qu’il est possible de parcourir en barque au cours d’une balade au romantisme saisissant.
Lacs et végétation luxuriante occupent cette région aux vertus relaxantes.
Le Château du Coudray-Salbart
C’est une ancienne forteresse militaire qui date du treizième siècle. Elle est surement l’un des châteaux de ce type les mieux conservés en Europe.
Ses tours en amandes et son chemin de circulation à l’intérieur même de la muraille sont la marque de l’architecture des Plantagenêt.
On a mené, en 2005, de nombreuses fouilles archéologiques afin d’en percer certains mystères. Propriété de la ville depuis 2000, il est possible de le visiter.