Que visiter à Angers ?
Capitale historique de l’Anjou, Angers est le chef-lieu de département du Maine-et-Loire.
Berceau de la dynastie des Plantagenêts et centre intellectuel européen de premier ordre au quinzième siècle, elle garde aujourd’hui de nombreuses traces de son passé rayonnant.
Le château d'Angers
Édifié entre le treizième et le seizième siècle, le château d’Angers a été la résidence historique des ducs d’Anjou.
Situé sur la rive gauche de la ville, il a été construit sur un promontoire de schiste. Son altitude oscille entre trente-cinq et quarante-cinq mètres.
À la fin des guerres de religion, sa destruction fut ordonnée, mais seule une partie des tours a été détruite. Tour à tour prison, puis dépôt de munition, le château a été depuis ouvert aux touristes.
La galerie de l'Apocalypse
Située sous le château, la galerie expose une gigantesque tenture illustrant le texte de l’Apocalypse selon Saint-Jean. Elle a été commandée pour Louis Ier d’Anjou à Nicolas Bataille, un célèbre marchand.
À cause des dégradations causées par le temps, seule une centaine de mètres sur les cent quarante de la toile sont exposés. Plus grand ensemble de tapisserie médiévale du monde, il est composé des six pièces de plus de vingt mètres de long, mais seules cinq sont complètes.
La principale caractéristique de cette œuvre est qu’elle est réversible. L’envers est identique à l’endroit, ce qui atteste de la virtuosité des artistes ayant travaillé dessus.
La cathédrale Saint-Maurice
Édifice gothique bâti entre le douzième et le treizième siècle, il mesure plus de quatre-vingt-dix mètres de long. Les tours culminent à plus de soixante-quinze mètres de haut.
La cathédrale se caractérise par son style gothique angevin. La base des murs de la nef est de style roman, mais, à mi-hauteur, on les a terminés par des voutes à ogives et des colonnes.
Les deux flèches du bâtiment ont, elles, été construites au seizième. Dans les années 2000, plusieurs projets de rénovation et de reconstruction du porche ont été proposés, mais aucun d’eux n’a pour l’instant abouti.
La collégiale Saint-Martin
L’église Saint-Martin d’Angers devint une collégiale au onzième siècle. Vendue à la Révolution, elle a été tour à tour un magasin de bois de chauffage puis le siège de l’administration des tabacs.
Elle est vendue au milieu des années 1980 au département du Maine-et-Loire, qui entame sa rénovation.
Parmi les joyaux de la collégiale se trouvent une crypte, une sacristie qui accueille un musée retraçant l’histoire du site, ainsi qu’une statuaire. Cette dernière possède notamment une Vierge à l’Enfant en pierre polychrome.
Le jardin des plantes
Jardin botanique situé au centre-ville, il a été fondé au dix-huitième puis remanié au début du vingtième par le célèbre paysagiste Édouard André à qui l’on doit la conception du parc de Monte-Carlo.
Le jardin sera agrandi au dix-neuvième et sera transformé en lieu de promenade. On y trouve de plus une ménagerie et une volière au sein desquelles on réside une grande variété d’espèces comme des daims, des chèvres ou des perruches.
Au hasard d’une promenade, on peut y admirer des chênes des Afars ou des ormes de Sibérie.
Le musée des beaux-arts
Il a été fondé en 1801 et réside dans le Logis des Barrault, situé place Saint-Eloi. Il fait partie d’un complexe réunissant la bibliothèque municipale, le jardin des plantes ainsi que la galerie David.
Le musée abrite une vaste collection de peintures, de sculptures, des dessins et d’objets d’art. La collection, hétéroclite tant au niveau des périodes que de l'origine des artistes, traite aussi de l’histoire de la ville.
On y trouve par exemple des décors en bois sculptés et des fragments archéologiques du néolithique.
Le musée Jean-Lurçat
Situé au sein de l’ancien hôpital Saint-Jean, le musée abrite depuis la fin des années 1960 le plus grand ensemble de tapisserie contemporaine du monde.
Constitué de dix tapisseries léguées par Lurçat lui-même, le musée se veut comme un pendant contemporain à la galerie de l’Apocalypse que l’on trouve sous le château de la ville.
Dans l’orphelinat accolé à l’ancien hôpital, on y trouve une collection hétéroclite de tapisseries qui suit le fil de l’histoire contemporaine, de la deuxième guerre mondiale à nos jours.
Le musée Pincé
Au sein d’un hôtel particulier de style renaissance, le musée Pincé abrite de nombreuses collections archéologiques.
Ouvert en 1889, il est consacré aux antiquités du monde grec, romain, étrusque et égyptien, mais contient aussi de nombreuses pièces d'art chinois et japonais.
On y trouve des céramiques, des verreries et des bronzes, mais aussi des représentations des divinités égyptiennes. Le Japon est représenté par des masques, des estampes et des tissus d’art.
La place Sainte-Croix
Elle se trouve en plein centre de la ville, à quelques encablures de la place Freppel et de la cathédrale Saint-Maurice. Elle se distingue par la présence d’une des plus anciennes maisons de la ville, la maison d’Adam.
La place est très prisée des Angevins et des touristes en raison de ses nombreux bars et restaurants qui la bordent. Au centre se trouve un grand espace qui fait office de terrasse.
Autrefois, la place Sainte-Croix abritait l'un des plus grands centre commercial de la ville.
La maison d'Adam
Maison se trouvant au croisement de la rue Montault et de la place Sainte-Croix elle fut édifiée à la toute fin du quinzième siècle. Elle possède une façade à colombages ainsi que de nombreuses poutres sculptées.
La tourelle située à l’angle du bâtiment représente un « arbre de vie », qui contenait autrefois des représentations d’Adam et Eve. Ces derniers furent détruits à la Révolution.
Depuis les années 1950, elle est le siège de la « Maison des Artisans d’Angers ». Un important projet de restauration a été mené au milieu des années 1990.
La tour Saint-Aubin
Abbaye de l’ordre de Saint-Benoît, elle a été construite entre le douzième et le dix-huitième.
Avec cinquante-quatre mètres de hauteur, elle est l’un des points culminants de la ville avec la cathédrale.
Elle avait à l’origine un usage défensif comme en témoignent ses meurtrières et ses puits.
Après la Révolution, elle servit d’usine de fabrication de plombs de chasse. Au cours du dix-neuvième, le beffroi, la toiture et le campanile furent détruits.
La galerie David
Elle jouxte le musée des beaux-arts et se concentre essentiellement sur les travaux préparatoires aux sculptures en bronze ou en marbre.
Inaugurée en 1984, elle émane de la volonté de transférer les collections de l’ancienne abbatiale Toussaint dans un bâtiment plus moderne, l’abbatiale devant être restructurée.
La galerie expose aussi de nombreux bustes de personnalités littéraires ou politiques, le plus célèbre étant sans conteste celui de Goethe.
L’autre œuvre majeure de la galerie est constituée des travaux préparatoires aux frontons du Panthéon de Paris.