Que visiter à Limoges ?
Limoges, la capitale de la porcelaine
Située sur les premiers contreforts du Massif Central, Limoges est une ville du Limousin traversée par la Vienne.
Commune du centre de la France et préfecture de la Vienne, Limoges a obtenu ses lettres de noblesse dans la porcelaine. L'âge d'or de cet art traditionnel a donné à la ville un rayonnement bien mérité.
La Cathédrale Saint-Étienne
Située dans le cœur historique de la ville, la cathédrale est le seul édifice de la région à avoir été construit dans un style gothique homogène. Son édification commence au treizième, mais s’achève seulement au dix-neuvième.
Le cœur de l’église, construit en premier, est de style gothique rayonnant. Le rattachement du clocher à la nef fut la dernière étape de la construction. La cathédrale renferme un magnifique jubé (mur qui sépare le cœur de la nef) ainsi que le tombeau de l’évêque qui en avait passé la commande, Jean de Langeac.
La Gare des Bénédictins
Avec la cathédrale Saint-Étienne, la gare possède un point commun, celui de l’homogénéité de style. Il s’agit de la principale gare de la ville. Ouverte en 1858, elle a été construite par Roger Gonthier, l’auteur des halles centrales. Elle possède une coupole ainsi qu’un campanile haut de presque soixante-dix mètres.
Au sommet se trouve une grosse horloge à cadran. L’intérieur de la gare comporte des vitraux et l’extérieur, des statues académiques du Second Empire et du début de la Troisième République. Gare TER tout autant que TGV, elle sert d’arrêt au train « Joan Miro » qui ralie Barcelone.
L’Hôtel de Ville
Chef d’œuvre néorenaissance caractéristique de la fin du dix-neuvième, on doit sa construction à Albert Leclerc. Leclerc fut lauréat du grand prix de Rome, une prestigieuse distinction, et a été l’architecte des palais de Versailles et du Trianon.
La façade du bâtiment est surmontée d’une horloge qui supporte l’écusson de la ville ainsi que deux statues allégoriques représentant l’émaillerie et l’orfèvrerie. Au milieu de la place sur laquelle s’ouvre l’hôtel de ville se trouve une statue de bronze, de porcelaine et de granit voulue par le directeur de l’école d’art décoratif de la ville. Elle fut construite à la toute fin du dix-neuvième.
La Chapelle Saint-Aurélien
Dédiée au saint éponyme qui fut le second évêque de Limoges, elle en contient les reliques. Cette chapelle est désormais la propriété de la confrérie Saint-Aurélien, une héritière de la corporation des bouchers. Elle se distingue par un mobilier très riche comme par exemple une statue de Sainte-Catherine datant du quinzième, des sculptures de la Vierge et de l’Enfant Jésus portant un rognon à sa bouche.
Enfin, la chapelle possède un retable où, au centre, se trouve une peinture qui illustre la Transfiguration. Ce tableau possède la curieuse caractéristique d’être la copie inversée d’une œuvre de Raphaël, qui se trouve aux archives du Vatican.
La Cour du Temple
Située dans le centre-ville de Limoges, c’est une cour intérieure qui date du dix-septième. Elle se trouve entre la rue du Temple et la rue du Consulat. La place est bordée par un hôtel particulier. Pans de bois et colonnades assurent à cet endroit un caractère enchanteur tant il semble avoir été oublié par la modernisation.
L’espace donne l’impression de faire un bond en arrière dans le temps si bien qu’il est devenu très touristique. La rue du Temple qui lui est attenant possède aussi de nombreux hôtels particuliers à colombages reliés entre eux par des galeries ouvertes et des escaliers renaissance.
Le Musée de la Porcelaine
Construit sur le terrain d’un ancien hospice d’aliénés, le musée a pris le nom d’un généreux mécène, Adrien Dubouché, qui fut aussi le directeur de l’école d’art décoratif de la ville. Il a été construit par l’état et propose une collection de céramiques, de faïences et de porcelaines. Il retrace l’histoire de cet art qui fit la fortune de la ville au dix-neuvième siècle.
En 1827, seize manufactures existaient déjà à Limoges. Trente ans plus tard, il y en avait presque trente. Axé sur les arts de la table, le musée possède aussi quelques pièces moins fonctionnalistes, réalisées sous l’impulsion d'artistes travaillant le bronze comme Aaron et Villain. La seconde moitié du dix-neuvième siècle a vu le marché de la porcelaine de Limoges s’ouvrir au marché américain.
Le Musée Municipal de l’Évêché
Il se niche au creux d’un remarquable palais épiscopal du dix-huitième. Bâti au pied de la cathédrale Saint-Étienne, il a une forme de U. Le palais possède aussi une orangerie et deux pavillons. Le musée, lui, propose une collection axée sur l’histoire de la ville, mais aussi des pièces provenant de fonds publics comme des peintures et des dessins.
On y trouve aussi une remarquable collection d’émaux dont certaines pièces remontent jusqu’au Moyen-Âge. Enfin, quelques modèles funéraires de l’Antiquité égyptienne ornent le musée. Elles ont été ramenées au vingtième par un industriel de la région, qui avait fait fortune dans la canne à sucre en Égypte.
Le Jardin de l’Évêché
Il s’étend en surplomb de la Vienne. Le jardin est accolé à la cathédrale Saint-Étienne et à l’ancien évêché de la ville qui accueille le musée des beaux-arts. D’une superficie de cinq hectares, il se divise en trois espaces distincts.
Le premier est un jardin à la française, le second un jardin public composé de bassins et d’arbres, le troisième est un jardin botanique. Ce dernier se divise en un jardin systématique, un jardin qui met en valeur le milieu naturel de la région et un jardin à thème.
Le Pont Saint-Étienne
Construit au treizième, c’est un pont en pierre de cent vingt mètres de longueur. C’est un des ponts médiévaux les mieux conservés de France et un bijou architectural. Il est composé d’un avant-bec en amont pour casser le courant et d’un contrefort en aval afin de calmer le remous.
Au Moyen-Âge, il participait à la défense de la ville. Il prenait place juste au-dessous de la muraille de la ville. Il était aussi défendu par deux tours flanquées de pont-levis, une à chaque extrémité de l’ouvrage.
Le Parc Zoologique du Reynou
Organisé autour d’un château du dix-neuvième, le parc zoologique possède six cents animaux répartis en cent trente espèces. Girafes, hippopotames, chameaux, bisons, tigres, le monde animalier dans toute sa diversité s’ouvre à vous.
Le parc est aussi doté d’un espace paysagé organisé autour du château de la famille Haviland, à qui on doit le rayonnement artistique de la ville grâce notamment à son investissement dans les arts décoratifs.
Le Château du Chalucet
Classé monument historique sous l’impulsion de Prosper Mérimée, c’est un ancien château fort médiéval qui date du douzième siècle. Les deux lignes de fortification portent le nom de Haut et de Bas Chaducet.
Le Bas Chaducée est resté pendant longtemps sous les ordres de plusieurs seigneurs dédiés à la chevalerie tandis que le Haut Chaducet fut reconstruit au treizième siècle. À l’heure actuelle, le lieu se visite, mais héberge aussi une grande chasse au trésor qui conjugue l’histoire avec le plaisir de jouer en famille.