Que visiter à Orléans ?
Orléans, la cité johannique
Orléans est une commune du val de Loire, située dans le Loiret dans la région Centre. Au Moyen-Âge c’était, avec Rouen et Paris, l’une des villes les plus riches de France.
Le comté dans lequel se trouvait la ville était traditionnellement donné au fils cadet du roi. Ce passé glorieux se retrouve dans les rues d'Orléans, lesquelles recèlent de nombreuses merveilles.
La Cathédrale Sainte-Croix
C’est un édifice gothique dont la construction a commencé au tout début du dix-septième siècle. Elle ne s’est cependant achevée qu’en 1829, de nombreux évènements ayant perturbé son édification.
Avec ses deux tours clochers carrées, elle a la même allure que Notre-Dame de Paris. La cathédrale fut sauvée par Jeanne d’Arc lorsqu’elle leva, avec son armée, le siège de la ville.
L’édifice ne fut pas endommagé pendant la guerre de Cent Ans, mais les guerres de religion ont eu raison d’elle. Reconstruite par les Bourbons, il faudra plus de trois siècles pour que l'édifice actuel voie le jour.
L’Hôtel Groslot
Construit à la Renaissance, on le doit à l’architecte Androuet du Cerceau. Il le lèguera à son fil, Jérôme Groslot.
De tout temps, l’hôtel a accueilli des personnes célèbres comme Mary Stuart, Henri III et Henri IV. François II, par exemple, y résida avec sa cour pendant près de cinq mois. L’hôtel fut acheté par la municipalité à la suite de la Révolution.
Il sert actuellement de salle de mariages. Balzac y a consacré un passage, dans « Sur Catherine de Médicis », un des romans de la Comédie Humaine. Il y décrit l’hôtel comme la plus illustre maison de la ville, mais aussi la plus négligée.
La Maison de Jeanne d’Arc
La maison est une reconstruction, bâtie dans les années 1960, de la maison à pans de bois habitée par la pucelle d’Orléans lors du siège de la ville.
Elle appartenait en ce temps-là à Jacques Boucher, le trésorier général du duc, qui s’occupait de Jeanne. Elle y séjourna entre avril et mai 1429. Désormais, la maison abrite un musée.
Au rez-de-chaussée, de nombreuses bornes interactives présentent une chronologie de la vie de Jeanne.
Dans les étages, il est possible de se plonger dans un film panoramique d’animation sur sa vie et le souvenir que la ville en a d’elle.
La Place du Martroi
Très marqué par les nombreux sièges et exactions, Orléans a donné à la place le nom de Martroi en référence aux martyrs. Il s’agit de la place centrale du centre-ville, dessinée par Denis Foyatier au milieu du dix-neuvième.
Elle fut sévèrement endommagée par les bombardements de la Deuxième Guerre mondiale si bien qu’elle fut démolie dans les années 1980.
Après une période de fouilles archéologiques, on y construisit un parking souterrain et la place fut modelée selon le plan actuel. Comme au dix-neuvième siècle, le tramway traverse la place du Martroi.
La Collégiale Saint-Aignan et sa Crypte
C’est une église qui fut reconstruite de nombreuses fois. Elle tire son nom d’un saint légendaire qui aurait, en 451, dissuadé Attila de mettre la ville à sac.
Cette manœuvre était destinée à gagner du temps en attendant les légions romaines d’Aetius, qui arrivaient en renfort.
Comme nombre d’églises, elle fut confisquée à la Révolution puis rendue au culte catholique en 1802, à la suite du Concordat signé entre Bonaparte et la Papauté.
L’église abrite une crypte qui conservait les reliques de Saint-Aignan, avant que les huguenots ne les jettent au feu lors des guerres de Religion.
Le Musée Historique et Archéologique de l’Orléanais
Fondé en 1823, il présente trois collections majeures dont une fait office de véritable trésor national.
Il s’agit du trésor de Neuvy-en-Suillas, un ensemble de statues et de statuettes en bronze datant de l’époque gallo-romaine et gauloise.
Le musée consacre aussi une partie de son espace à l’architecture médiévale. Elle présente quelques pièces mettant en avant les spécificités de la période en matière de conception architecturale.
On y trouve des stucs et des chapiteaux, notamment celui de l’abbaye Saint-Benoît-sur-Loire.
Le Parc Floral de la Source
Il se trouve dans le sud de la ville et a été conçu par l’urbaniste Louis Arretche, en 1963. Sur trente-cinq hectares, il se distingue par sa topographie vallonnée.
Ainsi, la juxtaposition des espèces et des espaces se fait de manière naturelle. Des serres tropicales emplies de papillons et de dahlias complètent les forêts semi-naturelles de chênes et de charmes.
Le parc accueille aussi de nombreuses manifestations liées au monde floral comme, en 2007, le festival de l’iris.