Que visiter à Agen ?
Agen, la capitale des pruneaux
Nichée au creux de la Garonne, au cœur de l’Agenais dans le département du Lot-et-Garonne, Agen est une petite commune d’à peine plus de cent mille habitants.
Malgré sa taille réduite, cette ville témoigne d’une richesse que le temps s’est échiné à détruire. Agen, au cours de l’Antiquité, des invasions barbares et du Moyen-Âge, a souvent été pillée.
La Cathédrale Saint-Caprais
Édifice catholique bâti au douzième siècle, elle est le siège du diocèse d’Agen. Le bâtiment précédent, une basilique, fut saccagé par les Normands au neuvième siècle. Lors des guerres de religion, la nouvelle cathédrale subit aussi de très lourds pillages. Elle devint la cathédrale principale d’Agen après la destruction de l’ancienne cathédrale Saint-Étienne.
Elle est décorée de plusieurs scènes de la vie religieuse du pays comme la venue du Christianisme, la mort des premiers martyrs, ou les patriarches du peuple juif. À l’intérieur de la cathédrale, on remarque que, si l’abside est de style roman, le vaisseau et la nef sont gothiques.
Le Théâtre Ducourneau
Le premier théâtre de la ville fut construit à la suite de la visite de Napoléon dans la ville en 1808. Cependant le bâtiment se révéla très vite insuffisant. Au début du vingtième, sous le gouvernement d’Armand Faillères, on construisit le théâtre Ducourneau, lequel a pris le nom du mécène qui en avait financé les travaux.
Il fut terminé en 1908 bien que de nombreux contentieux restèrent à régler, les travaux ayant pris du retard. Le théâtre dispose d’une salle à l’italienne et fut l’un des premiers bâtiments de France à être construit en béton armé, afin de mieux le protéger des incendies.
Le Musée des Beaux-Arts
Situé au centre-ville au sein de quatre superbes hôtels particuliers de la Renaissance, le musée fut fondé en 1876 et est considéré comme l’un des plus riches du Sud-Ouest. Il présente une vaste collection de peintures, de sculptures, de meubles et de faïences allant du Moyen-Âge à la Renaissance.
Parmi les pièces marquantes, on ne manquera pas de remarquer cinq tableaux de Goya, dont un autoportrait. On y trouve aussi des toiles de Millet, de Corot, de Caillebotte. Le musée propose quelques pièces archéologiques grâce à la généreuse donation, en l’an 2000, de Camille Aboussouan. Ces pièces sont datées entre l’âge du bronze et les Croisades. Elles proviennent de Syrie et du Liban.
L’Hôtel de Ville
Bâti en 1666, le bâtiment qui accueille l’hôtel de ville était à l’origine un tribunal qui s’occupait des affaires criminelles et civiles. Ses fonctions remontent à l’Ancien Régime. Ce n’est qu’en 1869, lors de l’édification d'un nouveau palais de justice, que le bâtiment fut libéré par la mairie.
Auparavant, elle occupait la Maison Commune, avant que cette dernière ne soit démolie à la fin du dix-huitième. Le bâtiment de l’hôtel de ville se caractérise par une ligne pure et le respect des règles d’harmonie héritées de l’Antiquité. C’est un bâtiment classique qui présente une frise, une façade symétrique ainsi que des frontons triangulaires.
La Rue Beauville
C’est une rue du centre-ville qui se situe à proximité du musée des beaux-arts et de l’église des Jacobins. Elle est constituée par un magnifique ensemble de maisons à colombages qui datent du quatorzième siècle. Dans cette petite rue qui ressemble à une ruelle, on peut y admirer la finesse des constructions en brique.
Elle a été rénovée il y a peu et sa restauration remet en valeur l’encorbellement des maisons. Le point d’orgue de cette rue est sans conteste le porche d’angle construit en « trompe renversée », c’est-à-dire qu’il soutient un étage, lui-même en encorbellement.
La Place des Laitiers
À l’époque gallo-romaine, cette place était un forum, un espace où les habitants de la cité pouvaient acheter, vendre, discuter et manger. Elle fut ensuite le parvis de la première cathédrale dédiée à Saint-Étienne.
Elle se situe en bordure du boulevard de la République, l’artère principale d’Agen où se concentre un bon nombre de boutiques. Le boulevard est né sous l’inspiration du baron Haussmann qui l’a fait percer au dix-neuvième. Tous les samedis matin, la place des Laitiers accueille un marché biologique.
L’Église Notre-Dame des Jacobins
On l’appelle également Notre-Dame d’Agen. Elle a été construite au treizième siècle et demeure le seul vestige d’un ancien couvent jacobin. Elle se compose d’un vaisseau rectangulaire qui se divise en deux nefs de mêmes dimensions. L’ensemble est surmonté d’un clocher octogonal.
L’église est liée à beaucoup d’évènements de la ville. Elle fut brièvement utilisée comme forteresse au moment où Marguerite de Navarre fut désavouée par son frère, le roi Henri III de France. Elle sert maintenant de salle d’exposition temporaire pour le compte du musée des beaux-arts.
La Tour Notre-Dame du Chapelet
Non loin de la cathédrale Saint-Caprais, elle est le dernier témoin de la deuxième enceinte de la ville. Elle fut construite au treizième siècle et fut utilisée comme campanile (une sorte de clocher) au seizième siècle.
Le couvent des Chapelet, auquel était rattachée la tour, fut rasé à la Révolution. Elle fut donc utilisée comme une prison. Longtemps abandonnée par la suite, elle est occupée aujourd’hui par un cabinet d’architectes.
L’Esplanade du Gravier
Aménagée au milieu du dix-huitième, elle était auparavant une île dont la surface émergée variait avec la hauteur du fleuve. On l’aménagea pour pouvoir accueillir des événements publics comme des fêtes foraines et des foires en tout genre.
Aujourd’hui, c’est un jardin paysagé qui offre de superbes panoramas, autour du kiosque notamment. On peut s’y restaurer et profiter des étendues d’herbe. L’esplanade accueille encore des manifestations comme des salons ou des fêtes de plein air.
Le Pont Canal
Il enjambe la Garonne et permet au trafic fluvial de passer au-dessus du fleuve. Long de presque 850 mètres, c’est un pont qui fut construit en pierre du Quercy.
On le doit à De Baudre et Gratien de Job, deux architectes des Ponts et chaussées. Mis en service en 1849, il est le deuxième pont-canal de France en termes de dimensions, après celui de Briare, qui enjambe la Loire.